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Stepper Sons : le duo prometteur de la scène dub bordelaise

Depuis 2016, le duo Stepper Sons se fait une place dans le milieu Dub bordelais. Sur scène, les deux frères se démarquent en mélangeant les sonorités Dub et Électro.

Le duo lors de son passage au Balterno Festival, le 29 août 2020. Photo : Nathalie Rabier 

D'où vous est venue cette passion pour la musique ? 

Hadrien : Cela fait 12/13 ans que je fais de la musique, j’ai commencé par la guitare et la pop rock sur quelques scènes de Bordeaux. Depuis quelques années, je me suis mis à la MAO (Musique Assistée par Ordinateur), en passant par plein de styles comme l'Électro et la Bass Music, pour au final me retrouver dans le milieu Reggae/Dub et Stepper. Cela fait maintenant 4 ans qu’on a abouti le projet Stepper Sons.

Hugo : Comme mon frère, je me suis intéressé à la MAO assez jeune. Quand on était au centre aéré, il y avait un de nos animateurs qui nous initiait à la MAO avec Reason Studio. Ça nous a pas mal suivi par la suite dans cette idée de production musicale. J’ai aussi fait de la basse pour accompagner Hadrien, car il cherchait un bassiste pour son groupe.

Hadrien : Je ne l’ai pas forcé hein ! 

Hugo : Oui, oui... Du coup, j’ai fait 3 ans de basse et en 2016, on s'est retrouvés sur ce projet dans le but de produire quelque chose ensemble. J’ai commencé sur Ableton et lui sur Fruity Loops, ce qui est toujours le cas d’ailleurs. Ce qui permet de faire un juste-milieu entre les 2 logiciels. Cela fait 4 ans qu’on a ce projet qui marche bien, donc on continue comme ça !

Comment sont nés les Stepper Sons ? 

Hadrien : Quand les Dub School sont arrivées dans le centre de Bordeaux et que mon frère a eu l’âge de me rejoindre en concert. On en a fait pas mal ensemble dans le milieu sound system, Dub. Et en 2017, on a commencé à vouloir créer ce projet, on avait déjà sorti un son sur mon SoundCloud perso tous les deux…

Hugo : C’était il y a hyper longtemps ! Je ne produisais pas du tout à l’époque. Il est là le début. Je ne maîtrisais pas du tout FL Studio, j’ai réussi à faire quelques trucs en bidouillant. Hadrien qui maîtrisait un peu plus FL a remis tout en place et ensuite on s’est chauffés !

Hadrien : C’est ça ! Tout a commencé de ce petit projet à l’arrache et cela fait 4 ans que ça dure à présent. 

Quelles sont vos sources d’inspiration ? Avec qui vous rêveriez de faire une collab ? 

Hadrien : En termes de production, Ishiban, Tetra Hydro K ou Dubamix. On aime bien aussi des chanteurs comme Horace Andy, Troy Berkley. Mais également des musiciens.

Hugo : Maxime Quennesson (Istep) par exemple, qui fait du violoncelle, c'est vraiment intéressant. Il y a beaucoup d’artistes locaux sur Bordeaux qui sont très bons avec qui on aimerait jouer. Des artistes comme Jahzz ça serait incroyable ! 

En 4 ans, vous vous êtes fait une belle place dans le paysage dub bordelais. En temps normal, où peut-on vous voir jouer ?

Hugo : Notre première scène c’était au BT Club, une boîte de nuit sur Bordeaux, mais qui est très sympa. On a fait la Rock School Barbey, salle emblématique de Bordeaux et le Dôme à Talence qui est très cool, qu’on a fait avec Dirty Knees, l’association Dub dont on fait partie. 

Hadrien : On a un style assez hybride entre Dub-Électro que l’on peut jouer en boîte et sur scène, puis le Stepper, qu’on va plutôt jouer sur un sound system. En plus de ce qu’a dit Hugo, on a été à Angoulême et même à Lançon dans les Pyrénées…

Hugo : On nous propose pas mal de dates un peu partout, on nous a même proposé avant les confinements de jouer dans les Vosges, à l’autre bout de la France ! Alors qu'on n'est même pas motorisés. C’est pour cela qu’on a un matos assez compact pour le moment, pour pouvoir se déplacer facilement !  

Hadrien : On aime beaucoup la scène sound system, c’est vraiment l’endroit où on aime jouer nos sons. Mais ça ne nous empêche pas d’aimer aussi énormément la scène concert live. Pour cette dernière, on essaie de mettre en place du mapping et de la scénographie avec nos potes MRC et GznVibz. On aime beaucoup la scène pour ça, ça rajoute de l'interactivité.

Est-ce que vous faites partie de ceux qui profitent de la crise sanitaire pour continuer à composer ? 

Hadrien : Un peu ! Pas de quoi sortir un gros album ni de sortir un vinyle, mais on a un nouveau petit projet qui devrait sortir en juillet. Donc oui on a quelques compositions qui sont en cours !

Hugo : On préfère prévoir un bon projet qualitatif ! En soi on est productifs, le confinement nous a donné le temps de pas mal produire. Après nous on n’est pas à but lucratif, on a cette chance là. 

Hadrien : C’est ça ! On en vit pas aujourd’hui, cela met juste du beurre dans les épinards. On ne galère pas comme certains, mais cela nous permet d’avoir plus de temps pour produire du coup.

Marée BASS Productions · MBLP047/Indian Vibes - STEPPER SONS

Vous étiez bookés pour l'édition 2020 du Millésime Festival et vous êtes reprogrammés pour 2021. C'est votre premier festival ? Que représente cette invitation pour vous ?  

Hadrien : On a joué au Welcome to the Jungle qui est plus petit, mais oui le Millésime c’est le 1er gros festival où nous sommes invités. Ça met un peu la pression ! Mais on va pouvoir se faire plaisir en termes de sons hétéroclites. On devait ouvrir le festival en 2020. Vu que notre musique varie pas mal entre les différents styles de la Bass Music, on trouve que cela représente bien l’esprit du festival qui cherche à représenter un peu tous les styles de musique électronique underground !

Hugo : C’est vrai qu’on fait très bien la transition entre plusieurs styles et c’est parfois compliqué de trouver des scènes qui acceptent cela. Donc le Millésime c’est le bon festival qui regroupe toutes ces vibes que l’on dégage. C’est un véritable honneur, il est reconnu en France, donc c’est cool !

Hadrien : On va pouvoir bien s’exprimer comme on en a envie à travers notre musique. En proposant un set qui va du Dub calme au Stepper plus violent, en finissant par du Dub, limite Tribe. Le Millésime va vraiment permettre que l'on s’éclate là-dessus. Comme on joue en journée, on prévoit de la scénographie physique. On essaie d’en fabriquer avec des panneaux de polystyrène extrudés pour donner une ambiance steampunk.

Pour finir, un petit mot pour votre public bordelais ? 

Hadrien : Merci en premier pour le soutien. Pour tous les sourires que l’on reçoit en session Dub, on aime trop ça ! D’ailleurs, on a réussi à placer quelques tunes le samedi 30 janvier pour la manif en soutien à la Maskarade à Bordeaux.

Hugo : On a foutu un sacré bordel ! On adore tout retourner. Si en plus on peut rajouter un peu de militantisme pour avoir quelque chose de conscient, c’est parfait. Merci au public bordelais de nous soutenir comme cela en concert. On essaye d’envoyer un maximum d’énergie positive que le public nous rend à chaque fois. On passe de supers moments.

Hadrien : On a hâte que ça reprenne !

Hugo : C’est clair, ça nous manque le contact humain, l’échange que l’on peut avoir en concert avec le public. On fait tout ça pour le plaisir des gens !

Nicolas NOURRIT


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