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La bonne surprise d'Animal collective

Oyez, oyez ! Oui je suis d’humeur moyen-ageuse aujourd’hui, pas si étonnant que ca quand on voit à quel point les retours en arrière sont tendances ces temps-ci. (coucou myriam)

Et pourtant mes amis, et pourtant, ce que vous allez ouïr (promis j’arrête avec ça les verbes d'antan après) aujourd’hui ressemble plus à une musique du futur qu’à un madrigal ou une farandole. Et je ne dis pas ça seulement parce que les artistes qui nous intéressent dans cet article utilisent moult synthétiseurs et autres coquetteries technologiques. Non. Aujourd’hui je vous présente Animal Collective et leur nouvel album Painting With sorti chez Domino Record le 19 février 2016. C’est un groupe dont je suis assidûment les actualités depuis quelques années et c’est avec d’autant plus de plaisir que je vous en parle aujourd’hui. Mais d’abord, c’est qui Animal Collective?

 

C’est eux. Vous avez vu ils ont l’air sympas ils vous ramènent même un petit bouquet de fleur.

Petites expérimentations entre amis

Même si ce groupe connaît une notoriété toute relative, je pense que quelques menues présentations s’imposent. D’autant que certains aspects de leur carrière apportent des éclairages intéressants concernant leur façon de faire de la musique et sur pourquoi ils la font de cette manière. Animal collective c’est avant tout des potes qui se connaissent de longue date ce qui explique qu’ils se soient tous trouvés les uns les autres des noms de scène rigolos que voici : Avey Tare (alias David Porter), Panda Bear (Noah Lennox), Deakin (Josh Dibb) et Geologist (Brian Weitz). D’après Panda Bear (Noah Lennox), les écoles qu’ils ont fréquentées dans leur jeunesse dispensaient toutes une éducation progressiste valorisant la création et l’expression artistique. Il admet aussi que la drogue ( LSD principalement) les aurait grandement aidé à ouvrir leurs perceptions. Je préfère vous donner ce petit détail maintenant, de toute façon vous vous seriez posés la question en voyant les clips. C’est dit : c’est quand même un peu psyché tout ça. Mais bon, si vous avez supporté les bricolages de Jacque(s) (voir article précédent), vous ne devriez pas avoir trop de problèmes avec cet album ! Cela leur aurait permis, dès leurs premiers contacts avec la musique, de se lancer dans l'expérimentation et de développer ce langage et ces couleurs musicales qui leurs sont propres.

Houlà ! Le mot experimentation. Ca ne présage jamais rien de bon ca en général. Va-t-il nous proposer à l’écoute un de ces artistes au message abscons qui tape sur des tubes en plastique avec des tongs, le tout de manière chaotique, tout nu et en hurlant? Je vous rassure de suite ce n’est pas du tout mon attention.

En vrai je parle mal des gens qui font de la musique avec des tuyaux et des tongs mais y’a des types qui arrivent à faire des trucs très stylés, notamment le Pipe Guy ci-dessus, mais bon il hurle pas et il est habillé

 

De l'audace, de l'audace, et des bons rythmes tribaux

Les choix sonores audacieux d’Animal collective sont presque toujours servis par une composition globale léchée faite de mélodie pop et de rythmes tribaux. Ces prises de risques musicales servent plus souvent à créer les éléments de surprise qui donneront cette couleur sonore si particulière à leur album. Un bonne exemple est le morceau “Lying on the grass”. Vous y entendrez un synthétiseur qui fait office de basse ayant un son qui pourrait s’apparenter à un Didjeridoo dans sa façon de scander les notes et sa couleur sonore. Cet élément très synthétique est marié avec des mélodies de clarinette, de trompette et quelques notes de piano. Un rythme tribal à base de clapes de main vient soutenir le tout. S’ajoute alors la voix de Panda Bear qui magnifie l'instrumentation de son timbre à la fois vaporeux dans le son et dynamique dans l’intention tandis que l’ensemble évolue au fil de diverses mélodies se succédant et s'entremêlant les unes aux autres. Et sur la plupart des morceaux de cet album vous retrouverez ce style de composition composite à la fois hypnotique et immersif.

En définitif, Painting with est le genre d’album que vous aimerez garder sur votre mp3, téléphone, autoradio, radiocassette, baladeur cd (rayez la mention inutile) pour peu que vous ne vous laissiez pas décourager par certains morceaux abstraits. Ainsi vous pourrez en découvrir les subtilités et l'apprécier d'une nouvelle manière à chaques nouvelles écoutes. Laissez vous porter par les mélodies et l’harmonie surprenante et habilement tissées par les bons soins de nos quatre drôles d’animaux !

Je vous mets en dessous le lien vers quelques morceaux de l’album qui sont sur youtube, pour le reste il vous faudra chercher par vous-même ou acheter l’album !

 

 

 

Bonne semaine,

Bisous.

 

Le moment bonus

D’abord, allez écouter les albums précédents de ce groupe. C’est une vrai mine d’or d’inventivité que ce soit au niveau des mélodies, des rythmes, du traitement de la voix … Je vous renvoie à la discographie qui est sur Wikipédia (attention à l’album centipede Hz, il peut faire un peu mal à la tête) : la Discographie c'est par ici

Et enfin, une autre pépite pop découverte au fil de mes peregrinations mais sur laquelle il n’existe pas assez d’infos pour faire un article. Effectivement c’est un morceaux très récent (le 1er mars 2016 exactement) et il ne donne pas d’infos sur eux que ce soit sur facebook ou leur site ni ne répondent quand on tente de les contacter. Ecoutez-donc, vous m’en direz des nouvelles ! D’ailleurs je les attends sur le Twitter de @stayawake

Paul BONNEAU


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