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Google fait de la musique sans les mains, Beck fait wow

Drôle de titre cette semaine n'est-ce pas ? Non je n'ai pas fait d'erreur, si je cite le nom du moteur de recherche le plus utilisé dans le monde ce n'est pas parce que j'ai découvert un groupe underground de pop-hardore-musette ayant usurpé ce nom ou que je souhaite faire de la publicité gratuite pour le géant de la Silicon valley (comme s'il avait besoin de moi pour ça) ! Si je vous parle de Google aujourd'hui c'est bien parce qu'il risque de faire grand bruit dans le monde de la musique générée par intelligence artificielle avec la présentation de la déclinaison musicale de Google Brain : Magenta .

 

Les plus connaisseurs d'entre vous me diront sûrement qu'il n'y a à cela rien de nouveau ou extraordinaire. Bon, déjà je les prierais de ne pas m'interrompre mais je leur concèderais tout de même qu'effectivement, d'autres avant se sont déjà lancés dans l'aventure de la musique sans les mains et même sans les humains. Depuis 2010 déjà, le projet LAMUS, un module de composition développant son propre style de composition nous ravit de mélodies tout droit sorties de ses circuits imprimés. En plus d'être capable de composer des musiques tout a fait écoutables pour le commun des mortels, il compose ces dernières en moins de quelques secondes. 

 

Une photo de la bête. On dirait un oeuf d'alien mais rassurez-vous, rien d'autre que de la musique n'en sort

Certes, cette intelligence artificielle arrive déjà à produire des compositions d'une qualité que des compositeurs aguérris jugent comme très correctes et ce dans différents styles et genres musicaux. Néanmoins, le fait que Google s'attaque à ce domaine et y mette tout son savoir-faire technologique en terme d'intelligence articielle ainsi que ses moyens réputés quasi-illimités, il y a fort à parier que, dans les prochaines années, ils nous ébahissent comme ils l'ont fait avec Google Brain. D'autant que l'équipe en charge du projet a bien annoncé son ambition de faire de Magenta "la nouvelle référence en matière d’art". Qui sait ? Peut-être que Magenta révolutionnera les genres et les formes musicales en ouvrant de nouveaux champs d'explorations sonores où IA et compositeurs pourront expérimenter la musique de demain ? Redescendons sur terre car la route est encore longue à parcourir avant que Magenta compose sa première symphonie. Pour le moment il faudra vous contenter de quelques notes au piano agrémentées d'un rythme ajouté par les ingénieurs de l'équipe en charge du projet de manière à rendre le morceau plus entrainant. Vous pouvez retrouver sa première composition en cliquant ici.

 

"Wow"

La deuxième actualité dont je souhaitais vous faire part cette semaine concerne un artiste que j'affectionne tout particulièrement : Beck. Ici point d'intelligence artificielle ou d'ordinateur compositeur mais un artiste de chair et d'os composant des oeuvres aux carrefours de plusieurs styles. En plus d'avoir un nom court et facile à retenir ce qui n'est jamais désagréable, Beck nous gratifie depuis le début des années 90 de morceaux délirants et inventifs à base de collages de samples, d'énergie funk et de sonorités folk et soul. Ces derniers servent de support à des textes tantôt rappés tantôt ironiques ou psychédéliques. Je vous laisse découvrir le personnage avec un des morceaux qui l'a fait connaitre du grand public, Loser. Cette chanson, il l'a composée à une époque où il chantait dans les bars de son Los Angeles natal et où il jouait volontairement des morceaux aux textes décalés et absurdes quand il sentait qu'il s'ennuyait ou ennuyait le public avec les classiques de la folk et du blues

 

Un trip aux acides au format VHS

Si vous n'avez pas fui devant ce joyeux mélange des genres à la sauce psychédélique il y a de fortes chances que vous adhériez à "WOW". Non, ce n'est pas la secte cosmique que Beck aurait lancée en partenariat avec Sylvain Durif (alias le géant vert, un allumé bien de chez nous, si vous ne le connaissez pas, tapez ce nom dans Youtube vous n'allez pas être décu) mais bien de son nouveau morceau. Si je devais le rapprocher d'artistes dont j'ai déjà traité ici ce serait d'Animal Collective (vous pouvez lire l'article en cliquant ici) pour les voix planantes et élastique et les synthés aux sonorités tantôt douces, tantôt tranchantes. Le rythme, quant à lui, tant puissant que complexe, fait beaucoup penser à certains des meilleurs morceaux de MIA. Bien que des rapprochements avec d'autres artistes puissent être établis, ce morceau n'en porte pas moins la patte de Beck. Le texte délirant et entraînant, les sonorités surprenantes et un psychédélisme assumé et maitrisé. Je vous mets cette pépite sonore juste en dessous. Bonne écoute !

 

 

A la semaine prochaine,

La bise.

 

Paul BONNEAU


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