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Live report : Ocean Climax 2016
Pour la deuxième année consécutive, le festival Ocean Climax s’est tenu au Hangar Darwin à Bordeaux, du 8 au 11 septembre. Mobiliser le grand public à la cause climatique et migratoire en proposant une programmation éclectique unique ? C’est le pari que s’est lancé l’Ocean Climax 2016.
© StayAwake / Livy Bertrand
Une vingtaine d'artistes se sont produits sur scène durant les trois jours. De nombreux conférenciers internationaux ont fait le déplacement, mais aussi des street artists et des riders. On vous raconte tout !
L’éco-festival de la Caserne Niel
Avant d’accéder au festival, on récupère le fameux bracelet cashless. Une fois fixé au poignet et chargé de quelques euros, on se lance ! On remarque immédiatement l’importance accordée à l’aspect écologique du festival : Tri et recyclage optimisés, alimentation bio et locale, bière bio brassée sur place et énergie renouvelable. Bref tout est pensé pour provoquer l’engagement.
Et ça marche ! On se laisse volontiers tenter par la Darwin Beer dont la réputation n’est plus à refaire. Les boissons sont servies dans des éco-cups, à l’effigie du festival bien évidemment.
Nous ne sommes plus qu’à quelques minutes de l’ouverture : 17h45, les premiers discours se font entendre. Les fondateurs et représentants des ONG engagées s’expriment sur leur intention et détaillent le programme des prochains jours. Les festivaliers se tiennent attentifs aux discours. Tout juste terminés que les basses se font déjà entendre.
C’est le Sound System « A l’eau » qui ouvre cette deuxième édition, sur une vague de fraîcheur avec un set aux sonorités house et groovy.
© StayAwake / Livy Bertrand
On arpente alors la partie accessible du site (l’autre partie étant réservée au vendredi et samedi soir) peuplé de Food Trucks en tout genres et de plusieurs espaces de restauration emménagés pour l’occasion. On y est comme à la maison, entre canapés, tables en bois et cuisine préparée à la demande (bio encore et toujours).
La nuit tombe, le Vortex de Darwin s’illumine aux couleurs rouges orangées pour laisser place au set de FEYNMAN, METRONOMY puis DARIUS. Un premier soir plutôt calme avec une ambiance à la fois festive et cocooning ! On pense déjà à demain !
© StayAwake / Livy Bertrand
Un festival hybride !
La journée du vendredi est à l’image du festival : débats, arts, culture, concerts et glisse urbaine sont réunis pour faire vivre aux festivaliers une expérience inédite d’émotions et de mobilisation.
La matinée est au débat ! Côté conférence la journée est axée sur deux grands thèmes : les énergies renouvelables et la protection des océans avec Nicolas HULOT comme principal intervenant. Côté expositions et performances, la programmation du jour jongle entre street-art et riders.
L’après-midi est dédié au sport ! Darwin est fin prêt pour accueillir les skateurs du contest pour la plupart habitués des lieux où ils viennent s’entraîner régulièrement. Début des échauffements, le public entoure le skate-parc et la musique recouvre le bruit des planches. L’après-midi suit son cours, entre compétition et admiration.
On reste très sensible à cet art de rue qui nécessite patience et persévérance.
© StayAwake / Livy Bertrand
Fin de journée, l’impatience est au rendez-vous : 18h, ouverture du site des concerts. Les files d’accès au festival sont déjà bien remplies, on entend au loin le début du live de BENGALE.
Ni une ni deux on fonce et nous voilà au cœur de l’événement où on découvre un décor aux allures berlinoises. Les scènes aux structures métalliques sont placées devant un bâtiment désaffecté recouvert de graffs en tout genre et de spots qui illumineront les nuits Darwiniennes du festival.
Quoi d’autre ? Des bars et Food Trucks du monde pour rassasier les festivaliers gourmands.
De la folk au rap français !
19h30, ouverture de la scène « major » qui produira les grandes têtes d’affiche de la programmation durant ces deux jours. C’est KEREN ANN, artiste néerlandaise au style folk qui a l’honneur d’ouvrir les concerts de la grande scène. Des milliers de festivaliers sont déjà présents sur le site. Le prochain groupe se fait déjà attendre. Tandis que certains ont opté pour la scène « fresh vibes » avec PAPOOZ d’autres préfèrent attendre et garder la meilleure place pour admirer ... LILLY WOOD AND THE PRICKS.
© StayAwake / Livy Bertrand
Ce célèbre groupe pop/folk français est l’une des prestations les plus attendues de l’Ocean Climax, et on comprend pourquoi ! Une énergie débordante sur scène accompagnée d’un talent indéniable ça ne peut qu’attirer les foules.
En attendant l’arrivée de Selah Sue on décide quand même d’aller faire un tour à la scène alternative où on découvre le groupe « HER », un quatuor aux influences soul américaine qui nous délivre une pop/soul sensuelle pour le plus grand bonheur des festivalières.
Belle surprise !
Sans plus tarder on se laisse porter par le mouvement en direction de la grande scène.
Selah Sue est déjà là, radieuse et étonnamment à l’aise. Elle prend le micro et la scène lui appartient. C’est parti pour une heure de voyage musical où on se laisse porter par le son de sa guitare et sa jolie voix cassée.
© StayAwake / Livy Bertrand
Après de nombreux artistes internationaux, la soirée vient se clôturer avec le groupe bordelais ODEZENNE tout aussi attendu par les amateurs de musique que les plus grands.
Un groupe dominé par le rap mais à l’éclectisme notable. Durant une heure on savoure des compositions aux sonorités jazz, rock mais aussi électro. Une jolie touche de diversité pour terminer la soirée en beauté !
L’alerte de DARWIN :
Une fois remis des festivités de la veille, on assiste à la conférence du samedi matin sur la justice climatique. L’après-midi c’est avec Edgard Morin, philosophe, sociologue et parrain de cette édition que se déroule la conférence la plus attendue de ce festival. Petite surprise pour le public, la célèbre actrice engagée Marion Cotillard était présente au côté de Monsieur Morin pour soutenir les projets mis en place.
Cette conférence vient amorcer le lancement de « l'alerte de Darwin » pour un plan de sortie de l'exploration et de l'exploitation des énergies fossiles et pour l'expression d'une solidarité active vis-à-vis des réfugiés climatiques. Une conférence de haut niveau pour éveiller les consciences.
De l’électro au hip hop !
Après une après-midi instructive et riche en émotions on a hâte de retrouver les scènes et leur programmation. Mais on est triste quand même, c’est déjà le dernier soir … Alors pas question de traîner, direction la scène major avec TEMPLES. Ce quatuor britannique largement influencé par les Beatles, a su s’imposer sur la scène bordelaise et ravir les nombreux amateurs de rock venu les voir.
D’un tout autre genre sur la même scène on découvre le duo français AIR pour une de ses 4 dates en France. Le célèbre duo nous offre des mélodies cosmiques à la frontière de l’électronique sur des riffs de guitare et des voix vocodées. Un genre à part à l’origine de leur succès international.
On se laisse tenter par un verre de vin bio local pour patienter (et se désaltérer aussi). Dernière gorgée et c’est le groupe de hip-hop new-yorkais DE LA SOUL qui s‘impose. Une prestance et une énergie hors du commun se font sentir sur scène. Le groupe se lance dans des freestyles rythmés aux textes surréalistes pour le plus grand bonheur du public.
© StayAwake / Livy Bertrand
Une ambiance digne des soirées américaines où le hip-hop règne !
Encore un peu d’électro !
La fin du festival approche, certains festivaliers quittent les lieux, d’autres se restaurent après une soirée intense mais la majorité attend encore le dernier artiste du festival et pas des moindres, précurseur du mouvement « french touch » des années 90 : CASSIUS
© StayAwake / Livy Bertrand
La scène est entièrement décorée. La scénographie est identique à leur pochette d’album « IBIFORNIA ». On y trouve un volcan et des palmiers accompagnés de jeux de lumière à couper le souffle. On savoure la dernière heure du festival sur les vibrations envoutantes de CASSIUS, on regarde encore une fois autour de nous et on réalise que c’était vraiment bien.
C’est terminé, on prend le chemin du retour, on regarde une dernière fois les méduses en plastiques fluorescentes joliment suspendues aux arbres et on se dit qu’on reviendra l’année prochaine, c’est sûr !