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La musique, de la tradition à l’institution
La musique, de la tradition à l’institution.
Ohayo gosaimasu ! Bienvenue pour cette 6ème chronique sur la culture asiatique.
J’espère que les fêtes se sont bien passées et que vous avez pris de bonnes résolutions (avoir de bonnes notes, faire du sport…) ce qu’on se dit chaque année mais qu’on ne fait jamais en somme.
Bref, qui dit Nouvel An, dit aussi fin des vacances, alors pour rendre votre rentrée moins douloureuse je vous propose d’écouter un peu de musique.
Je tiens à préciser que l’humble serviteur que je suis n’y connaît strictement rien en musique, de ce fait il n’y a aucun terme technique dans cet article, il peut donc être lu par les novices comme par les initiés.
C’est parti !
L'institutionnalisation de la musique
Tout d’abord la musique tient en Extrême-Orient une place aussi importante qu’en Europe. Considérée comme un art à part entière, la musique a également ses propres codes et ses propres mouvements qui ont rythmé l’histoire de ce continent.
En Chine, la musique a très rapidement été utilisée dans un but religieux et politique, l’empereur Qin (-221, -207 av J.-C.) a de ce fait créé un Bureau de la Musique Impériale, chargé de classifier et d’administrer les styles musicaux pour désigner les futurs airs militaires et officiels de la cour.
Depuis cet événement, la musique a sa place au gouvernement du plus grand pays d’Asie (pendant ce temps en Europe du nord on entonne des chants celtiques ce qui est plutôt cool également).
Bref, la musique est aussi et avant tout populaire, utilisée par la paysannerie pour faire passer le temps, faire la fête, prier ou encore diffuser un message (non l’Asie féodale n’était pas une comédie musicale géante, désolé). La cour se servait énormément des chansons populaires pour jauger le moral des habitants et cela partout dans le monde.
Parlons maintenant de la Corée. Aujourd’hui, on a du mal à se dire que le Sud et le Nord ne faisaient qu’un, et pourtant c’était évidemment le cas jusqu’en 1910. De ce fait, ces deux pays possèdent la même histoire musicale. Avec le temps il y a évidemment eu un peu de changement.
L’histoire de la musique coréenne est un peu plus récente, celle-ci obtient une place importante à la cour à partir du VIIe siècle lors de la dynastie Silla.
À ce moment-là, la musique est divisée en quatre catégories, elles-mêmes divisées en sous catégories. On retrouve la musique de Cour (Aak, Tangak, Hyangak), la musique aristocratique Jeongak (les noms sont beaucoup trop longs, je m’excuse de ne pas les citer), les musiques Rituelles (Sûtra, pomp’ae, hwach’ong) et enfin la musique folklorique Minsokak.
La musique traditionnelle se fait de plus en plus rare au pays du matin calme, celle-ci fait à présent place à des styles plus contemporains que sont la Kpop, le k-rock etc.
Alors qu’au Japon de nombreux musiciens aiment se replonger dans des instruments plus classiques en les remettant au goût du jour.
Au départ utilisée pour les spectacles, les cérémonies ou comme chant de travail, la musique a mis du temps à se faire une place au sein du gouvernement. Il faudra attendre le VIIIe siècle pour voir apparaître « l’office du gagaku » qui est un style de musique qui s’apparente à la cour. Dès lors, de nombreux styles vont voir le jour tout comme en Corée en fonction des instruments utilisés.
Les instruments
Chaque instrument à son histoire et ses particularités, bien que certains soient simplement issus du commerce et de l’immigration. Voici une liste courte d’instruments traditionnels selon les pays, vous pouvez cliquer sur la légende des images pour écouter un aperçu de ces instruments.
Japon:
Corée:
Chine:
Ce sera tout pour cette 6ème chronique sur la culture asiatique, il y aura sans doute un second article sur ce même sujet, qui est extrêmement vaste. Je vous souhaite une bonne rentrée et plein de courage, à la semaine prochaine !